Durant la dernière Conférence des Parties (CoP16) qui s’est tenue à Bangkok du 3 au 14 mars 2013, sur proposition de la République de Madagascar, les genres Diospyros et Dalbergia (Populations de Madagascar) ont été classés en Annexe II de la CITES.
A l’instar des bois de Permanbouc il y a quelques années, les ébènes et palissandres sont dorénavant soumis à une déclaration pour en réguler la commercialisation.
La Maison de la Corde est concernée par cette disposition puisque certains des accessoires que nous vendons sont fabriqués à partir de ces deux essences de bois, par exemple : mentonnières pour alto, cordier pour violon, sourdine pour contrebasse, mentonnière pour violon, etc.
Cette mesure qui concerne tous les ébènes et palissandres susceptibles de provenir de Madagascar est limitée aux « grumes, bois sciés et placages » et entre en vigueur le 12 juin 2013.
Une traçabilité qui vise tout le monde ?
Le Bureau CITES du Ministère du Développement Durable conseille vivement de procéder à des déclarations volontaires des stocks d’ébène et de palissandre (toutes espèces confondues) auprès des Directions Régionales de l’Environnement (DREAL) avant cette date limite, afin d’établir la légalité des matériaux concernés.
Toute entreprise détenant à la fois des bois bruts (grumes, bois sciés ou placages) et des articles ébauchés ou finis est soumise à cette déclaration.
Pourront être omis de ces recensements les matériaux bruts ou finis à condition qu’ils soient accompagnés de factures précisant l’origine, l’appellation scientifique et la date d’introduction ; celles-ci devront cependant être antérieures à 2012 (date des premiers classements dans une des Annexes de la CITES).
Par ailleurs, les entreprises ne détenant pas de bois bruts (grumes, bois sciés ou placages), mais uniquement des articles ébauchés ou finis sont exonérées de cette déclaration. Il est cependant conseillé de conserver toutes les factures justifiant ces stocks.
Toute future acquisition devra être accompagnée de documents précisant le nom botanique des bois utilisés et garantissant qu’ils ne proviennent pas de bois originaires de Madagascar.
Vous avez dit CITES ?
Au travers de la CITES - Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – les 178 états membres délimitent un cadre juridique et des procédures pour éviter la surexploitation des espèces végétales et animales sauvages qui font l’objet de commerce international.
Tous les mouvements transfrontaliers des plantes et animaux dont la CITES encadre le commerce, qu’ils soient vivants ou morts, entiers ou non, sont ainsi soumis à des autorisations administratives préalables.
Il en va de même pour les transactions portant sur les produits dérivés tels que les peaux, fourrures, plumes, écailles, œufs, ivoire, trophées, bois, meubles, objets d’art ou encore plats cuisinés.
Ainsi, à ce jour, la CITES protège à divers niveaux plus de 30 000 espèces sauvages.