Le violon, fait de bois nobles, est l’un des instruments les plus élégants. Avec sa douce sonorité et sa forme unique, la fabrication du violon reste un mystère pour un grand nombre d’entre nous. Le blog de la Maison de la Corde lève le voile et vous en dit un peu plus sur sa fabrication.
Le corps du violon
Première étape : le fond du violon
Pour commencer, on sépare en deux une planche d’érable. Pour les assembler de nouveau, on utilise de la colle (jamais de vis ou de clou). Après un séchage d’environ quatre heures, la surface est égalisée à l’aide d’un rabot. Un contour est dessiné sur cette planche à l’aide d’un patron en forme de violon. Une fois la forme tracée, on passe à la découpe.
Un petit rabot est utilisé ensuite, afin d’affiner la surface. Pour cela, le luthier effectue un mouvement du centre vers l’extérieur, dont lui seul à le secret et qui est lui propre. Il crée donc une voûte d’une forme unique, comme une signature laissée par chaque luthier. Un sillon est creusé sur le contour de l’instrument. Un travail de rabotage est fait afin d’obtenir un violon de la forme souhaitée.
Deuxième étape : les éclisses
On humidifie de fines bandes d’érable que l’on plie, par la suite, au fer chaud. Les bandes sont ensuite fixées sur un moule à l’aide de petits blocs de bois. Des contre-éclisses sont appliquées pour augmenter la surface de collage entre le fond et les côtés du violon. Éclisses, contre-éclisses et fond sont assemblés.
Troisième étape : la table
L’avant du violon, appelé la table, est façonné et collé à la partie précédente du violon. On remarque la présence de deux fentes en f sur la table. Appelées les ouïes, elles permettent l’émanation du son.
Le manche, la tête, la touche et les cordes du violon
Le manche et la tête du violon sont sculptés dans l’érable puis assemblés au corps.
La touche est façonnée dans l’ébène et placée sur le violon.
Des trous coniques sont percés afin d’y glisser les cordes.
Votre violon prend forme, mais pour plus de protection et d’esthétisme, quatre à cinq couches de vernis (selon la couleur) sont passées sur l’ensemble du violon. Une phase de polissage à l’huile vient couronner le tout, jusqu’à obtenir une surface brillante et lisse.
Les indispensables à la fabrication du violon
Dernières étapes et pas des moindres, un cylindre de pin est inséré entre la table et le fond du violon afin de résister à la pression de l’archet. Placé à un endroit précis, il donne son timbre à l’instrument. Enfin, le chevalet est positionné de manière à être maintenu par la seule pression des cordes.
Il ne reste alors plus qu’à vous munir de votre plus bel archet, de vos accessoires pour violon et à laisser la musique vous envahir.
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